les pieds sur terre #3


charles s’INpose, le catalogue de l’expo en téléchargement ici :

Cliquer pour accéder à MonsieurLeblanc.pdf

mes peintures sont comme moi, bien plus épanouies dans un univers douillet, amical et familier ;
las de m’EXposer chez de parfaits inconnus
j’ai préféré, cette année, m’INposer
dans le salon de complices girondes

…/…
My paintings are like me, much happier in a familiar, cosy and friendly environment
weary of EXposing me to complete strangers
I decided this year To INpose myself
in living rooms at girlfriends’ homes in and around Bordeaux

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l’INposition a eu lieu chez Zabou, Catherine, Jeanne, Caroline c, Sophie, Sandrine, Louise, Madina, Florence, Anita, Caroline d, kate et dans divers lieux en france au gré de l’humeur et des opportunités du 10 mai au 10 juin 2013

merci à toutes
charles

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et toujours le site duvoyage : http://contentpourrien.free.fr

« les pieds sur terre », down to earth


on the road, again, back to africa, living one more time the magical of « la peinture »
i set up the workshop for the children, they paint the world as they see it , i draw it in my sketchbook and tell the story every day on the internet

offer painting free worshop to every children and who wants to join, 8 months in west africa in sénégal, gambie and burkina faso
for my project i need to collect 100%, before march the 20th, or I lost all
every one can’t help from 5€ up to 3000€
or by sharing the link :
http://www.kisskissbankbank.com/projects/les-pieds-sur-terre-en-afrique

les pieds sur terre en 2012


liberté, égalité, fraternité

les enfants s’expriment et se confrontent à la réalité par la représentation qu’ils en ont ; cette expérience de “la peinture”, partout la même, quelque soit le continent, met en lumière un socle commun à l’humanité, que je m’emploie à explorer

depuis plus de vingt ans, tous les mercredis, l’association Arts et Développement propose des ateliers de peinture pour les enfants ; dehors dans l’espace public, en libre accès, dans plusieurs villes du sud de la france ; pendant cinq années, j’ai travaillé dans les quartiers nord de marseille, comme artiste intervenant pour “la peinture” (comme l’appellent les enfants) ; je n’ai cessé d’être émerveillé par le succès universel de la pratique ;

où que ce soit, l’enfant peint comme il respire ; une fois terminée, sa peinture est exposée, il se confronte alors au regard des autres ; l’émulation ainsi créée se raconte au fur et à mesure sur des fils à linge, tendue pour l’occasion, cimaise du décor qui se développe tout au long de l’atelier ;

ce qui se passe ici sous nos yeux est saisissant ; il ne s’agit ni de leçons ni de cours, les enfants s’expriment librement, sans contraintes, ils s’amusent, pratiquent et se perfectionnent tout seul, naturellement, en s’inspirant des uns, des autres et de ce qui les entoure ;
l’ambiance cordiale de l’atelier, pollinise le quartier et tout curieux qui s’en approche ; par curiosité ou envie, de spectateur l’on devient acteur, en peignant, ou simplement en s’arrêtant pour partager ce moment de vie ; chacun contribue ainsi à créer cet instant particulier de fraternité autour de l’atelier ; souvent dans des lieux de la ville où il n’y a d’habitude que des courants d’air, la vie s’installe ;

en 2010, poussé par un besoin vital d’ailleurs, je suis parti six mois en afrique de l’ouest,
à l’aventure, à la rencontre d’autres enfants, pour leur proposer “la peinture”
j’ai vu, là-bas comme ici, les ateliers se dérouler de la même manière ;

de retour de ce premier voyage, je suis maintenant totalement convaincu que cette action humaine, artistique et citoyenne trouve sa place partout ;

je souhaite poursuivre cette expérience ; ancrer “la peinture” de manière pérenne où je suis déjà passé et la faire découvrir à plus d’enfants ;

le printemps cette année 2012 sera l’occasion d’un voyage dans cinq villes du sénégal et de la gambie, en somme une trentaine d’ateliers pour les enfants, en collaboration avec les instituts français ;
l’été va se continuer à ouagadougou pour y entamer une démarche de transmission de ce savoir-faire qui m’a été offert par l’association Arts et développement ; ma future en collaboration avec plusieurs structures telles que l’institut français de ouagadougou, le goethe institut, le centre culturel gambidi, aura pour objectif de former des personnes qui pourront à leurs tours diffuser et transmettre, la magie des ateliers de peinture libres pour les enfants

seance de peinture chez aby avec les petits voisins


bonne séance chez abi avec les petits voisins, ils arrivent à 14 heures il fait 40 degrés sous la paillote, je suis lessivé, je leur dis d’attendre un peu, qu’à cela ne tiennent ils se mettent à jouer tranquille en chantant et en piaillant, je m’étends à côté et m’endors bercé par leurs gazoullis, je me reveille une bonne heure aprés, ils sont touzours là, ils jouent, je vais franchement mieux ; j’étale les peintures, les pinceaux, les feuilles tardent nous avons envoyé hassan qui courre le quartier pour en trouver, sous la paillotte ça s’impatient grave, excité qu’ils sont à la vue du matériel, je leur demande de s’assoir, ils s’assoient je leur demande à chacun leur prénom, ils se lèvent à tour de rçole pour se présenter, trop mignons ; les feuilles arrivent, ça peu commencer, chacun se sert et s’assoid autour de l’eau, les enfants que pour la plupart j’avais vu l’an dernier ne sont pas intimidé et peignent, les autres suivent, tout se passe bien ; comme touzours ; la séance s’allonge sur deux heures, dans le calme et la bonne humeur, je dessine avec eux, ils m’appellent tonton comme de bien entendu ; ils viennent me montrer fièrement leur peinture une fois finie, je l’expose, ils prennent une autre feuilles, 18 heures la nuit tombe, je cloture l’atelier sous le prétexte fallacieux du manque de feuilles, sinon eux voulaient continuer, à la fin, une fois que j’ai photographié les peintures, je lez leurs rends, ils sont sidérés et ravis, la distribution est rigolote, chacun commente la peinture de l’autre, et comme une volée de moineaux ils s’éparpille dans le six mètres en criant et en montrant leurs peintures à tout leurs potes qui sont étonnés on recommence jeudi prochain, m’est avis que la séance sera plus dense sous la paillote, au revoir les enfants

dans le maquis de madame nana


comme partout ici en afrique, au burkina, il esxiste une économie informelle, qui permet à une grande partie de la population de vivre ou survivre, le chômage, dans les villes et notamment à ouagadougou tourne autour des 20%, donc tout un chacun s’improvise marchand, ou préstataire de services ;
si la plupart de la nourriture est fournie par les femmes, fruits, légumes, petits resto, tout cela improvisé dans la rue, aux heures des repas ; les hommes se répartissent en une mosaïque de petits métiers ;
ainsi, assis , sous la tôle surchauffé d’un maquis, l’on peut voir défiler sous nos yeux ébahis et souvent amusés, une ribambelle inintérompue de mecs, vendant toutes sortes de choses, billet de loterie nationale, porte document, mouchoir, tissus, pantalons chemises fasso danfani neuf ou d’occase, téléphones portables, mono, bi voire tripuce, parfois indispensable vu la qualité des réseaux proposés, cireurs de chaussures omniprésents, aiguisseurs de couteaux, ciseaux, marchand d’oeufs durs excellements pimentés que je consomme à toute heure du jour, marchand de tapettes muliticolores, de recharges téléphoniques, de puce du même nom, d’oiseaux en cage, de lunettes de soleil, de journaux, de à peu prés tout ce qui peut se transporter, parfois même de manière extravagantes, surprenantes, témoin du génie humain et en l’occurrence africain ; une vingtaine de poulets la tête en bas; accrochés vaille que vaille à un vélo, une dizaine de pintades dans le même appareil, un homme à mobylette transportant comme il le peut , mais avec classe et dextérité, une dizaine de chevreaux, bélans à tue tête, au milieu des centaines d’autres mobs et vélos, autos ; un autre plus étonnant enlassant devant lui sur sa moto, un veau, oui un veau, d’une taille certaine, les pattes avant tenant le guidon, oreilles et cornes au vent, apparemment serein, ce ne devait pas être la première fois